L’Economie Sociale et Solidaire est loin d’être un concept ancien, ou abstrait. Il désigne au contraire une réalité actuelle, dans laquelle certaines entreprises (organisées sous forme d’associations, ou de coopératives) fonctionnent de manière plus inclusive, avec l’objectif de poursuivre un but social et solidaire. Entre mode de gestion plus participatif et encadrement strict des bénéfices dégagées par ces structures 2.0, l’Economie Sociale et Solidaire est un avenir plausible dans lequel le profit individuel serait repensé, au profit d’une gestion plus commune de nos biens matériels et immatériels.
Découvrez quels sont les principes de l’ESS, leur cadre juridique, et comment ils s’expriment concrètement au sein de la société française.
Les principes de l’Economie Sociale et Solidaire
Les principes de l’ESS sont simples, mais pronent concrètement une meilleure gestion et redistribution des richesses économiques et sociales. Toutes les structures qui se revendiquent comme faisant partie de cette nouvelle économie se retrouvent autour de valeurs comme :
- l’intérêt général et collectif : soit la volonté de lutter concrètement contre l’exclusion au sein de la société en insérant les groupes les plus isolés ou fragiles (notamment comme salariés de ces structures) ou en luttant contre le gaspillage alimentaire ;
- un fonctionnement démocratique, dans lequel chaque individu a le même poids et le même pouvoir ;
- un encadrement strict des profits, des salaires, et une répartition juste et équitables des bénéfices ;
- un ancrage dans le territoire, afin de répondre à des besoins spécifiques et clairement identifiés (et éviter la délocalisation).
La structure de l’ESS
Les structures qui se revendiquent comme partie prenante de l’ESS sont généralement constituées sous la forme de :
- coopératives : cette organisation a pour particularité que chaque membre a des parts dans l’entreprise et participe à la bonne gestion et gouvernance de la coopérative ;
- mutuelles : ces organismes à but non lucratif sont particulièrement représentés dans le domaine de la santé ou de la finance ;
- fondations : d’entreprise ou de personnes, elles poursuivent un but social et solidaires et agissent concrètement pour le bien commun ;
- entreprises d’utilité sociale : bien qu’elles aient un statut commercial, elles pronent les valeurs de l’ESS et poursuivent des objectifs sociaux Et économiques.
L’ESS en chiffre
Les acteurs de l’ESS sont officiellement reconnus depuis 1980 (grâce à la chartre de l’économie sociale, qui donna un cadre plus concret à leur action). C’est en 1981 qu’une première délégation est formée autour du Premier ministre.
Loin d’être une simple utopie, l’ESS représente aujourd’hui près de 13 % des emplois privés en France (soit 2,4 millions de salariés) et 77 % des français évoluant dans le secteur associatif.
Depuis 2012, l’ESS a son ministre délégué au sein du gouvernement français, rattaché au ministère de l’économie.
Découvrez les principes de l’ESS et les valeurs, acteurs et chiffre qui donnent une cohérence à ce secteur encore méconnu de l’économie française, représenté par des principes de meilleure gouvernance et partage des bénéfices.